Klimbr, ton guide de l'escalade

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À écouter les conversations en grimpeurs, autant débutants que confirmés, grimper à vue serait la seule et unique façon de grimper.
« Essayez c’est tricher », « Oui, tu l’as passé, mais tu as mis combien d’esssais ? »
Pourtant, si grimper à vue apporte satisfaction, c’est n’est pas non plus la seule façon de faire.

Grimper à vue, flasher, et après-travail

Il existe globalement 3 manières de finir une voie :

  • À vue. Autrement dit, finir une voie dès le premier essai, sans avoir vu quelqu’un finir cette voie au préalable.
  • Flasher. Autrement dit, finir une voie dès le premier essai, mais en ayant vu quelqu’un finir cette voie (cela facilite la lecture de la voie)
  • Après-travail. Autrement dit, après plusieurs essais.

Si tu as un doute sur les termes de grimpe, tu peux te rafraichir la mémoire grâce à notre lexique sur l’escalade.

Grimper à vue, le seul objectif ?

Pour de nombreux grimpeur.e.s, grimper à vue représente l’objectif ultime. Celui qui valide un niveau.

Dans ce sens là, c’est tout à fait vrai.
Grimper à vue demande avant tout une lecture parfaite de la voie. Puis il faut enchaîner les mouvements, en espérant que ce soit les bons, et sans l’aide d’une mémoire musculaire. Le mental joue aussi beaucoup, car on ne peut grimper une voie à vue qu’une seule fois dans sa vie : en cas d’échec, c’est fini. FINI.

Ainsi, grimper une voie d’une certaine cotation à vue, permet de valider que l’on a largement le niveau nécessaire.
Mais peut-on vraiment considérer cela la seule façon de valider une voie, voire un niveau ?

Si grimper à vue est exceptionnellement dur, cela n’enlève en rien la difficulté de finir une voie après-travail.
En effet, passer une voie après-travail demande de la motivation, des efforts, de l’acharnement. Cela demande de retourner au combat encore et encore jusqu’à ce que l’on trouve la solution, l’énergie, ou le mental pour finir la voie.

Lorsqu’on juge les athlètes par leur niveau, on ne regarde pas les voies qu’ils ou elles sont capables de grimper à vue, mais celles qu’ils ou elles ont grimpé après-travail.

On s’extasie, au contraire, devant l’envie inébranlable par ces artistes de réussir à sortir une voie, essais après essais.
Certain.e.s mettent plusieurs mois voire plusieurs années pour résoudre un problème, une voie, un bloc.

La Dura Dura, une voie cotée 9b+ en Catalogne, a demandé 90 essais et 9 semaines de travail au grimpeur Adam Ondra pour réussir à la sortir.
(Vous pouvez voir le film sur la Dura Dura ici gratuitement).

Et personne ne s’est permis de dire « Oui, mais tu ne l’as pas fait du premier coup ».