« Mais dis donc Jamy, je pensais qu’en escalade seul le bloc et ses prises de toutes les couleurs existait ! Il y aurait donc différent types de grimpe dans l’univers ? »
Et oui l’ami.e !
Bloc, couenne, falaise, grande voie, glace, alpinisme, … il existe plein de format de grimpe différent. Alors aujourd’hui avec Klimbr, on passe en revue toutes les grimpes qui existent.
Extérieur vs Intérieur
Déjà, avant de se lancer, clarifions un point : on peut grimper à l’extérieur (du rocher) ou à l’intérieur (en salle).
Il y a une dizaine d’années encore, la salle était surtout utilisée pour s’entraîner faute de pouvoir grimper dehors. Désormais, de plus en plus de grimpeurs découvrent l’escalade grâce aux salles de bloc (en apprendre plus sur l’histoire de l’escalade).
Sachez que l’on peut faire les deux et qu’il n’y a pas d’étapes nécessaires à suivre.
Après avoir fait 2 semaines de blocs en salle, vous avez tout à fait le droit d’aller faire de la falaise. Il faut juste apprendre comment, car c’est un peu différent.
Le bloc
Le bloc est un style de grimpe qui se fait soit à l’intérieur, soit à l’extérieur.
Dans les 2 cas, on cherche à grimper, sans corde, une surface dont la hauteur ne dépasse généralement pas les 4 mètres. Au-dessus, cela commence à devenir mortel en cas de chute.
Pour se protéger, on installe un ou des crash-pads (des matelas en mousse) dans la zone de chute. Cela permet d’absorber le choc en cas de chute.
À l’extérieur, on va donc généralement grimper sur des rochers ou des caves dont le plafond est bas.
À l’intérieur, en Salle Artificielle d’Escalade, on te propose de grimper des pans : des murs artificiels en polyuréthane, sur lesquels on vient viser des prises en époxy.
La couenne
La couenne, ou la voie, est un style de grimpe où il faut être assuré avec une corde.
Dans les championnats, on appelle aussi cela l’épreuve de « difficulté ».
La couenne se pratique à l’extérieur comme à l’intérieur. Les voies, que l’on appelle aussi des murs, font entre 8 et 30 mètres.
Au-delà de 30 mètres, il faut faire des relais et cela devient alors de la falaise.
La couenne demande au moins 2 personnes : une qui grimpe et l’autre qui assure.
Le grimpeur s’encorde avec un nœud de huit, tandis que l’assureur fait passer le corde dans son assureur (un gri-gri ou un atc).
On peut grimper :
- En-tête : le grimpeur fait passer la corde dans les dégaines au fur et à mesure qu’il monte
- En moulinette : la corde est déjà fixée en haut de la paroi et le grimpeur peut monter en toute sérénité.
De plus en plus de salles d’escalade offrent des murs dotés d’enrouleurs. Ces mécanismes qui permettent de grimper seul.e.
En cas de chute, l’enrouleur ralentit le mouvement de la corde pour déposer lentement le grimpeur au sol.
Avec un enrouleur, on grimpe obligatoirement en moulinette.
Tu l’auras du coup compris : l’escalade de vitesse, c’est de la couenne sur enrouleur.
La falaise
La falaise est un type de grimpe qui demande au moins 2 personnes et se fait sur de longues parois d’au moins 50 mètres.
Pour parcourir cette distance, les grimpeurs doivent effectuer des relais.
Lorsque le premier grimpeur atteint un point de relais, il s’assure, puis fait grimper le 2ème (le 2ème grimpe donc en moulinette).
Les rôles peuvent ensuite s’inverser. Ou pas.
La falaise ne se fait qu’à l’extérieur.
Il est très très rare de voir des salles d’escalade offrir des voies de plus de 35 mètres.
Il existe pourtant bien des murs avec des prises artificielles, mais dans ce cas-là, ceux-ci sont à l’extérieur.
La difficulté supplémentaire de la falaise versus la couenne, vient du besoin de maîtriser les relais et l’assurage depuis un relais.
Il y a aussi une sensation de vide bien plus grande.
La grande voie
La grande voie est une grande soeur de la falaise.
Les voies font plusieurs centaines de mètres et/ou se trouvent en haute-altitude.
Là où en falaise tu feras 3 ou 4 relais, en grande voie, tu en feras plus de 5. Voire même, tu passeras la nuit sur la voie ! (oui oui, c’est possible d’installer une tente à même un mur vertical).
Généralement il faut des chaussons adaptés où le pied sera moins compressé, pour plus de confort et pour éviter les engelures si on grimpe en haute altitude par temps froid.
L'escalade de glace
L’escalade de glace se fait, comme son nom l’indique, sur de la glace.
À noter qu’il existe de plus en plus de salles d’escalades offrant un rendu artificiel similaire à la glace, pour pouvoir s’entraîner hors saison.
L’escalade de glace, comme la falaise, demande au moins 2 grimpeurs, ainsi que du matériel spécifique :
- Des cordes spécifiques, car celles-ci doivent résister au froid et surtout à l’humidité.
- Des piolets à glace
- Des crampons
- Des broches à glace, pour s’assurer
Le dry-tooling
Le dry-tooling est similaire à l’escalade de glace, sauf qu’il se fait sur du rocher brut.
Plutôt que d’utiliser leurs mains, les grimpeurs utilisent piolets et crampons.
Si le dry-tooling fait sens en alpinisme où il arrive d’alterner entre grimpe sur glace et rocher, on se pose quand même question sur l’intérêt du dry-tooling lorsqu’il est pratiqué seul.
Le dry tooling a notamment eu mauvaise réputation, à cause de nombreux grimpeurs faisant sauter le rocher pour créer des prises propices aux piolets.
L'alpinisme
L’alpinisme est une combinaison de toutes les grimpes que l’on vient de voir.
S’il est possible de faire des voies faciles où la seule difficulté est de marcher sur un glacier sans tomber dans une crevasse, les vrais voies d’alpinisme demandent généralement des techniques de grimpe variées.
On fera alors de la marche sur glacier, de la falaise, de l’escalade de glace, et même du dry-tooling. Tout cela à des hauteurs où l’air se raréfie et où il devient de plus en plus difficile de respirer convenablement.